Les leçons de la crise pour un monde meilleur

 

Je viens de terminer la lecture du livre du Dr Louis Fouché Tous résistants dans l'âme paru chez Guy Trédaniel éditeur.

Le Dr Louis Fouché est médecin anesthésiste-réanimateur et l'un des porte-paroles de Reinfocovid (collectif de médecins, de scientifiques, de chercheurs, d'artistes et de citoyens).

Il dialogue dans ce livre avec Stéphane Chatry, initiateur de la chaîne EthiqueTV.

L'auteur commence par raconter sa vie, son parcours, ce qu'il a fait, set nous parle de sa philosophie actuelle.

Puis, il nous explique que le néolibéralisme et les process ont pris possession de la planète et de tous ses habitants (humains et non-humains).

Il fait également le constat des impostures médicales au sein des hôpitaux, de l'argent public gaspillé et de l'accaparement des ressources par les multinationales.

Il nous parle ensuite du transhumanisme et des domaines (économique, financier, politique, idéologique, culturel) que son idéologie touche et de ses dangers. (A ce sujet je vous conseille également mon article intitulé L'humanité va t-elle choisir la bonne voie ? ). 

Il nous avertit des risques de ces faux mondes "sans danger" où règne l'artefact.

Il évoque aussi la spiritualité et notre rapport à la souffrance.

Il nous parle du véritable déferlement totalitaire et de la perte de nos libertés dont nous sommes victimes actuellement.

Et, il pointe du doigt le déni de la réalité chez bons nombres de nos concitoyens.

Puis, il nous montre l'importance de la complémentarité, de l'interaction et de la coopération avec l'ensemble du vivant à l'intérieur et à l'extérieur de nous.

Il évoque l'enjeu de la transformation vers l'autonomie et la cohérence.

Il nous parle ensuite de la philosophie de vie de la permaculture, (qui comme vous le savez si vous me suivez, est ma philosophie de vie depuis plus de 15 ans maintenant).

Il nous explique l'importance de se mettre en résonance avec la nature, de s'en inspirer, de prendre conscience de l'intérêt fondamental d'être soi-même tout en faisant partie de quelque chose de plus grand.

Puis il nous parle du besoin d'artistes dans notre société et de leur rôle plus essentiel que l'on croit.

Il évoque également la cohérence entre nos mots, nos pensées, notre ressenti et nos actions.

Il nous enjoint à réinventer la vie, l'art, la joie, dans tous les endroits, les niches, les fissures où cela est encore possible.

Enfin, il nous parle de l'avenir, du futur désirable et soutenable.

Il souhaite que l'on redécouvre les notions de lien et de diplomatie avec le vivant.

Il nous convainc de l'intérêt de réinvestir les villages, les hameaux, de refaire société, de se retrouver dans des vrais lieux de vie.

Voici un extrait :

"Cela correspond a un moment où ce sont les tenants du système technique qui règnent sur le monde : les banquiers, les marchands et les ingénieurs. Leur objectif est de faire toujours plus de profit pour les marchands et pour les ingénieurs, d'optimiser les process systématiquement, jusqu'à leur automatisation intégrale.

C'est le monde d'une automatisation complète du système technique qui ne subit plus les rétroactions et les freins moraux et éthiques d'un système socioculturel à la recherche de ce qui est bien ou mal, de la recherche de l'agir juste ou injuste, du sens. Les freins sont normalement de nature symbolique. Quelle histoire racontons-nous collectivement autour de ce système technique ainsi qu'autour de la notion de "pérennité du vivant" ? La plupart des gens dansent sur le pont du Titanic. Ils sont dans le feu de joie énergétique final de l'humanité, sans préoccupation pour le futur. Ils abandonnent leurs enfants aux bons soins de l'Etat à un âge très précoce, tout en sachant que l'Etat ne prendra pas soin d'eux, qu'il leur fera du mal, en fera des rouages dans un système scolaire, un système éducatif, extrêmement perverti. Les vendeurs de culture que sont Netflix, Disney ou autres fourniront des contenus simplistes qui disrupteront les vieux savoirs et la sédimentation des contenus culturels historiques qui définissaient une filiation générationnelle. C'est une formule un peu compliquée pour dire qu'il y a une perte de la possibilité de filiation culturelle, c'est à dire de la transmission. De nombreux auteurs ont écrit sur cette problématique. La transmission a été préemptée par des structures dont le but est le profit et la prise de pouvoir."

Un très bon livre, très enrichissant, qui remet de nombreuses choses en perspective, nous remotive, nous montre que l'on n'est pas seul et que l'on est sur le bon chemin et nous permet d'avancer sereinement malgré la tempête actuelle.

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